Choisir une préparation dans l’eau revêt souvent la recherche d’une préparation différente : plus physique, plus centrée sur le bien être de la femme enceinte que sur le déroulement de l’accouchement.
On y recherchera tout d’abord des exercices d’aquagym douce adaptés aux modifications du corps lors de la grossesse. On peux travailler sur des frites, planches, vélos aquatique. On cherchera a maintenir un tonus musculaire lors d’exercices d’équilibres.
Le renforcement musculaire restera discret pour permettre une pratique à tout terme de la grossesse.
La sensation d’apesanteur permettra de soulager le poids du ventre et de moins solliciter les articulations. La colonne vertébrale sera ainsi allégée permettant d apaiser les tensions lombaires notamment. On veillera à chaque exercice de ne pas solliciter une cambrure trop importante.
Le renforcement du dos préviendra par ailleurs les sciatiques durant la grossesse.
Des exercices d’étirements permis par l’apesanteur viendrons compléter la partie musculaire de la séance. Cela peut concerné le dos, les membres mais aussi le périnée et le bassin.
La résistance de l’eau lors de l’expiration vient permettre de travailler idéalement les exercices de respiration. Visualiser le souffle par les bulles émises par la bouche, maintenir celui ci longtemps, contrôler ses poumons afin de les vider et les remplir au mieux, tout cela est encore plus facile dans une piscine.
Le mouvement de l’eau sur la peau des jambes vient induire un drainage lymphatique naturel. Les jambes semblent ainsi moins lourdes, les crampes diminuent…
Certaines patientes décrivent aussi une diminution des nausées après les séances d’aquagym prénatal.
Qu’en dit les études ?
Les risques inerrants à l’entretient des piscines, aux risques infectieux, aux risque de rupture prématuré des membranes, etc. on été étudiés : en 2013 (1) il a été montré qu’il n’y a pas plus de risque à faire de la piscine que rien. Ils décrivent même une légère diminution des risques de prématurité pour le groupe « nageuses ». D’autres études (2) montrent un intérêt dans la diminution du diabetes et de l’hypertension gestationnel, un gain de poids moins important, une diminution des crampes et des oedemes des membres inférieurs et une diminution des douleurs ligamentaires.
Coté bébé ce sera une meilleure tolerance au stress, une maturation plus rapide.
Enfin, les patientes pratiquant une activité physique ont un travail plus court et moins d’accouchements dystociques.
Une étude de 2010 montre qu’il n’y a aucun effet sur le rythme cardiaque avant et après une séance d’aquagym. (3)
Enfin une augmentation du volume de liquide amniotique est décrite dans certaines études sans majoration de complication particulière. (4)
En résumé: à moins de complication contre-indiquant l’aquagym (placenta praevia, menace d’accouchement prématuré, retard de croissance intra utérin…), l’activité sportive modérée et notamment l’aquagym est conseillé pendant la grossesse.
(1) Swimming pool use and birth defect risk.
Agopian AJ, Lupo PJ, Canfield MA, Mitchell LE; National Birth Defects Prevention Study.
Am J Obstet Gynecol. 2013 Sep;209(3):219.e1-9. doi: 10.1016/j.ajog.2013.04.033.
(2) Physical activity and pregnancy: cardiovascular adaptations, recommendations and pregnancy outcomes.
Melzer K1, Schutz Y, Boulvain M, Kayser B.
(3) Reprod Health. 2010 Aug 31;7:23. doi: 10.1186/1742-4755-7-23.
Fetal cardiotocography before and after water aerobics during pregnancy.
Silveira C1, Pereira BG, Cecatti JG, Cavalcante SR, Pereira RI.
(4)Acta Obstet Gynecol Scand. 2007;86(5):547-52.
Variation in the amniotic fluid index following moderate physical activity in water during pregnancy.
San Juan Dertkigil M1, Cecatti JG, Sarno MA, Cavalcante SR, Marussi EF.